Extrait du journal

der pour soi, no le savez-vous pas ? Cer tes, je ne m’attendais guère à entendre de telles paroles sortir de votre bouche. Je reconnais que papa m’a fait les mêmes réflexions que vous; mais papa... c'est papa... ; 11 a le droit de dire à sa fille tout ce qu’il lui plaît... tandis que vous..’. — Mol, je 11’avals que le droit de me taire, u’est-il pas vrai ? — Ce que vous venez de me dire, re prit-elle, les dents serrées, le regard chargé d’éclairs, ce que vous venez do me dire est une impertinence 1 C’est pres que me laisser supposer que Calixte ne m’épouse que pour mon argent. — Si je vous ai causé de la peine... pardonnez-moi, mademoiselle Denise. — Je ne puis vous en vouloir. Je me sou viens que vous étiez autrefois un ami... et 11 faut toujours pardonner à un ami. Un sourire de douceur triste passa sur les lèvres d’Olivier. Il dit ; — Croyez bien, mademoiselle, que je ne désire que votre bonheur. Je vous ai parlé tout à l’heure comme j’eusse parlé à une sœur. Oubliez ce que je vous al dit. Vous n’ignorez pas que je suis un peu sauvage et que je ne sais pas suffisam ment cacher mes Impressions. C'est là un rude travers de caractère, je le reconnais. Et d’une voix légèrement tremblante, il ajouta : — Je regrette tout ce que Je vous ai dit, mademoiselle Denise. — Oh 1 Je ne vous cache pas que vous m’avez fait une grosse peine. Vos paroles m’ont bouleversée, et par vous le doute est entré dans mon cœur. Ne serais-je pas aimée de Calixte ? ne m’épouserait-il que. pour ma dot ?... Oh 1 oui, Olivier, vous m’avez causé une grande peine, mais je tous pardonne....