Extrait du journal

m’avez pas obéi, ce 11 est pas moi qui re viendrai, c’est la police!... Adieu ! Et le baron partit, laissant les deux amants morues de stupeur. Gonlrau se redressa le premier : — Lconora... Je t’en supplie! Dis-moi, jure-moi que cet homme a ihenti! Juremoi que tout cola est un mauvais rêve ! L’Espagnole comprit que le moment était passé où elle pouvait jouer en des sous. Et, avec un aplomb infernal, elle répondit : — Mon mari n’a pas dit un mot qui ne fût vrai I — Canaille ! — Canaille toi-iuême! Gonlrau s’arrêta stupéfait. — Oui, dit la baron ne, n’es-tu pas mon complice en tout ceci? J ai eu la bêtise de t’aimer, de me donner à toi, de tout te sa crifier ! El tu n’avais même pas d’argent pour m'installer ici! Pus le sou ! Quand on n’a pas le sou, mon cher, on 11e se môle pas d'enlever une femme comme moi I — Ali 1 si j’avais su !... — En parlant, je t’ai donné ma bourse pour couvrir nos frais; tu l'as acceptée en me déclarant qu’à Paris tu me rem bourserais cette avance. M’as-tu jamais reparlé de ce remboursement ? Est-ce que, depuis plusieurs mois, tu ne profites pas de mon installation, de mes domesti ques, de mon luxe ?... Gontran se rendait enfin compte que de légèreté en légèreté, il avait roulé dans la fange. — Et les valeurs que je t’ai confiées? Qu’en as-tu fait? Tu ne m’eu as jamais re parlé .. — Elles sont... elles... Sa voix s’arrêta dans sa gorge....