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La Petite Gironde, 21 août 1898

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La Petite Gironde
21 août 1898


Extrait du journal

Les Anglais ont le génie du sens pratique, chacun sait ça. Tout de même il y a des heures dans la vie où l axiome «les affaires sont les affaires » n’est qu’un vain bruit de mots emporté par le vent qui souflle de la Manche : c'est en matière d’amour. Depuis les pauvresses dt Londres jusqu'aux lords de la Chancellerie, nul n’échappe A ses lois. Et les Ecossais qui veillent aux portes de Windsor n’en défendent point les princes ses. 11 y parait depuis l’aventure de la prin cesse Victoria, fille du prince de Galles, qui s'est amourachée d’un petit bourgeois, assure l Eclair, et le préfère à tous les princes, ducs et rejetons litrés de la vieille Europe. Elle est tout de même bien Anglaise jusques en ses amours, la jeune princesse : l’élu de son cœur est banquier. Il faisait partie d’une maison qui sombra. Par son travail et son énergie, le banquier reconstitua la for-...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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