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La Petite Gironde, 21 juillet 1872

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La Petite Gironde
21 juillet 1872


Extrait du journal

Les bonapartistes et l’emprunt. Les extraits suivants du Journal de Bordeaux d’hier montrent avec quel patriotisme ceu.e feu die prépare ses lecteurs à l'emprunt : « Aujourd'hui, nous sommes en révolution conserva trice... mais tout l’avenir de la France repose sur une corde raide, tendue au-dessus d’un gouffre, et nous som mes menacés d’une double destruction. » A. l’intérieur, la Commune attend son heure. » Que se passe-t-il à l’extérieur? On lit de l'autre côté des monts : « Il ne faut pas jeter notre or dans le golfe de la Spezzia; » le temps n’est pas éloif/ne où Toulon appartiendra à l’Italie, et » où nous pourrons, comme Napoléon Ier, avoir à choisir « entre les deux ports... » » On lit dans les feuilles de Genève : « ... Ces travaux ne pourront être utilement commencés » que le jour où le mont Blanc et les vallées de la Savoie se» ront rentrés dans la Confédération helvétique, et nous » croyons pouvoir affirmer que ce jour est prochain... » » On lit dans les journaux allemands : « .... L’écroulement imminent d’un vieil et puissant édi» iice comme la France peut avoir de grands dangers pour » ses voisins; et, dès aujourd’hui, notre devoir est de nous » préparer au désastre et d’être en mesure d’aï river pour ré» tablir un certain ordre dans le chaos, et présider au dé» membrement de ce malheureux pays. » » Aujourd’hui, nous n’avons pas un allié, notre isole ment est complet; et aussitôt après que l’impôt sur les matières aura été voté, toutes les puissances vont prendre leur revanche à coups de tarifs ; nos industries seront rui nées du moment que les marchés extérieurs leur seront fermés; notre commerce et notre marine tomberont en langueur. » Que deviendra le travail? » Comment la France, accablée d’impôts, pourra-t-elle les payer? » Si la feuille bonapartiste avait quelque crédit,...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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