Extrait du journal

« Puisse Madeleine comprendre où serait le repos de sa vie !... Mais elle est jeune... Comprendra-t-elle 7 » C’était Gaston qui avait poussé sa blonde sœur vers le « bon Roger » en disant : — Allons, faites la paix. Qu’y a-t-il donc entre vous ? Le baron serrait entre ses doigts, durs comme de l’acier, la blanche main de Madeleine, qui n’osait l’arra cher des tenailles où elle était prise. Et il lui demandait d’une voix im périeuse : — Tu ne m’attendais plus 7 — Non. — Je voulais laisser à ton irritation le temps de se calmer. Est-ce fait 7 Elle secoua la tête. — Pas du tout, fit-elle. Et comme 11 insistait, elle déclara d’une voix sourde : — Jamais je n’oublierai cetlescène... cette honte 1 Les convives du marquis disparais saient dans la salle à manger. Le ba ron et la jeune fille n’avaient plus que quelques pas à faire pour y entrer à leur tour. Roger de Vayran s’arrêta. Il Jeta, pour ainsi dire, Madeleine dans un angle du vestibule et lui dit dure ment : — Trêve de plaintes... Ce qui est fait est fait... Il me semble qu il y a du nouveau ici. — En effet. — Que se passe-t-il ? Il s’agit de pro jets de mariage 7 > •— Peut-être,...