Extrait du journal
elle était déjà grande que je t’appelais encore nia petite sœur. A partir du jour où je suie entré au lycée, je ne l’ai plus vue que très rarement. 11 y a trois mois que je suis à Paris; Marie l’ignorait, et c’est cc matin, sachant qu’elle avait be soin d’entendre la voix d’un ami, que je suis entré chez elle pour la première fois. » Je l’ai trouvée dans les larmes et Je n’ai pu, hélas ! ni la rassurer sur l’ave nir. ni la consoler. Il y a de ces dou leurs profondes contre lesquelles les plus vives sollicitations do l’amitié sont im puissantes. » Hier, monsieur le comte, vous avez déclaré ù la pauvre Marie que tout était fini entre vous et elle; mats il .vous a semblé que vous 11e lui aviez pas ainsi assez meurtri le cœur : tl vous a fallu ajouter un raffinement de cruauté en disant à M. de Simlane, votre ami : «« — Je quitte Marie ; si tu la veux, main tenant, tu peux la prendre. » Maxime rougit jusqu’aux oreilles. — Moi, J’ai dit cela 1 exclama-t-il, j’ai dit cela 1 — Vous l’avez dit à M. de Stmtano, qui l’a répété A mademoiselle Sorel. En bien ! monsieur le comte, trouvez-vous que de pareilles paroles soient dignes d’un gentilhomme ? I)e rouge, Maxime était devenu blême. 11 fit trois pas vers le baron, et s’écria d’une voix frémissante : — Est-il vrai, dis, est-il vrai que tu aies dit cela? Le baron, qui était resté un instant tout interdit, haussa les épaules et ré pondit avec audace et effronterie t — Ne vois-tu pas, Maxime, que esci est une Invention de ce monsieur ? — Vous niez donc ? s’écria André. — Absolument. — Ah 1 monsieur le baron de Simlane, vous êtes encore plus vil que Je ne le croyais. Tout A l’heure, cherchant à sa lir une malheureuse victime qui, Dieu merci, est A l’abri de votre bave, vous n'avez do» craint de dire que l’étais son...
À propos
Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.
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