Extrait du journal

sourires des yeux qui disent tant de choses pour un observateur. Sans doute, il était surpris que ce fût la berline dans laquelle Hippolyte. Camalet et Martin partaient quelques jours au paravant pour Bergerac qui ramenât les deux prisonniers. Au moment où la jeune femme passait devant lui, le gros gaillard fut pris d'une quinte de toux que, semble-t-il, nous avons déjà entendue sur le quai de Saintes, et aussitôt Hippolyte, sans faire un mouve ment, jeta des yeux inquiets du côté de l’enrhumé, comme si elle eût craint pour la poitrine de celui-ci. Mais on était arrivé. La foule des invi tés s’approcha de la berline. En tête, les trois jurais. Presque derrière eux, quel ques dames. Pendant la longue attente, le person nage qui tout à l’heure parlait à Boisragot, et qui venait de tousser si brusquement, avait lié conversation avec Château fort. Celui ci même lui avait conté son histoire du collier et avait terminé en disant : — Ils n’auront jamais Camalet. — Pourquoi doue? — Parce que le collier leur portera mal heur. — Oh! si ça me regardait, je vous prie de croire qu’il n’y aurait pas de collier qui tienne! Et comme la voiture entrait dans la cour, le gros homme suivit Château fort qu: se rapprochait des jurats et se trouva, par le fait, au nombre des privilégiés en état de contempler de près Raymond Mar tin et Hippolyte Laneau. Ce fut B ira m bis qui ouvrit la portière, et comme l’argousin chargé de veiller sur la jeune femme était descendu le premier, on vit apparaître Hippolyte sur le haut...