Extrait du journal

— Elles auront perdu la tête et dit la vérité, maladroitement. — C’est probable. — C’est sûr. — Que faire ? — Rien. Il n’y a rien à faire. Elle vient. La voici ! Les appels se sont rapprochés. On per çoit nettement, danaJo grand silence, le bruit des pas de lu jeune fille qui monte l’escalier précipitamment. — Courage I dit Pierre. Il tremble comme la feuille à l’approche de l’orage. — C'est terrible ! dit Françoise. De nouveau elle a mis la main sur »a poche, machinalement. — La pauvre enfant 1 ajoute Pierre. I.a porto e’ouvre... Delphine paraît... Elle ne fait qu’un bond vers le lit où son père agonise. — Papal s’écrie-t-elle. Papa 1 Ce doux mot qu’elle prononçait lorsqu'elle était petite, toute petite, et qu'elle n’a plus articulé depuis longtemps, est revenu sur ses lèvres on ce moment suprême. Il semble que lo moribond a été réveillé par ce mot si tondre, qui a vibré soudain à ses oreilles. Son bras ee lève pour étreindre son enfant. Une grosse larme roule de sa paupière sur sa Joue blêmie. — Delphine I murmure-t-il, d’une voix si faible que c'est à peine si la Jeune fille peut l’entendre. Françoise tressaille. Dieu î Si Antoine allait parler 1 Elle attend, frémissante. — Delphine 1 répète le mourant. Et, après un instant de silence, 11 dit encore : — Frédéric! > Pute 11 se soulève sur son Ut et clabfî» :...