Extrait du journal

me siècle; à Varogne, les traces d'uno voie romaine. Le colonel de Marcillac avait autorisé le maréchal des logis chef à venir voir sa cousine au chalet; mais Frédéric n’avait cru devoir user de celte faveur qu avec la plus grande discrétion. — Il no m’a pas été possible d’aller 011devant de toi ce matin lors do ta sortie de l’église, dit lo jeune homme. J’ai été retenu au quartier par mon service. Est oc que tu comptes toujours partir pour Paris aujourd’hui? — Oui. ►—Cette après-midi? — Oui, immédiatement aprt's lo déjeu ner. J'arriverai à Paris ce soir, vers dix heures. J’ai écrit en ce sens à ma tante, hier. Elle a dû recevoir ma lettre ce ma tin. Mon oncle viendra me chercher à *a gare. —. je croyais quo tu devais rester ici un mois? — Oui. Lucile comptait que je resterais à Vesoul trois semaines au moins; tais ma tante a besoin de mol à Paris. — Je regrette quo tu partes si tût... — Pourquoi? — Parce qu’un long séjour en ce pays t’eût fait grand bien 1 Tu as été cruelle ment frappée, ma pauvre Delphine, et ton état de santé s’en est ressenti 1 Tu as beeoln de vivre un temps au grand air et dans le calme de la vie des champs. — Bah 1 fit Delphine avec Indifférence et en souriant tristement. Elle reprit après un instant de silence : — Et puis, je suis une gêne pour Luelle, Je le sens bien 1 — Une gêne ? — Oui ! J’ai hâte d’être partie»...