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La Petite Gironde, 29 juillet 1886

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La Petite Gironde
29 juillet 1886


Extrait du journal

— 11 n’appartient qu’à Dieu de juger les mourants, messieurs! dit sentencieusement, sans s’arrêter, Julien de Saint-Germain. Neuf heures sonnèrent à l’horloge du château. — Neuf heures! dit d’O, après avoir compté men talement les neuf coups sonores. En prolongeant notre conversation, nous manquions le lever du roi. — Vous savez qu’hifer Sa Majesté a mandé son conseil pour ce matin? leur fit remarquer de Bellegarde. — Pourvu que le roi ne se réveille pas avec sa. bile noire, à laquelle il est fort sujet en hiver, et surtout depuis quelque temps! — Alors il est inabordable, fit d’Entragues. — Seulement pour les petits officiers de sa maison, répondit d'Epernon. Puis, les invitant à le suivre : — Venez-vous, messieurs? Et tous entrèrent dans la chambre du roi. X SINISTRES PRESSENTIMENTS DE LA REINE-MÈRE Catherine de Médicis, qui s’était levée après le départ de Miron, lequel l’avait un peu rassurée sur l’état de sa santé, se dirigea, appuyée sur le bras de MUe de Piolans, dans la salle des gardes. Sa figure, de plus on plus amaigrie, avait pris le ton du vieil ivoire jauni. Elle se traînait plutôt qu’elle ne marchait, et c’est en chancelant qu’elle fit les derniers pas vers la cheminée. — Approche-moi ce fauteuil, dit-elle d’une voix affaiblie. S’étant assise : — Il était temps, je n’aurais pu aller plus loin! Je suis bien pâle, bien amaigrie, n’est-ce pas, Piolans? fit-elle en levant ses yeux brillants de fièvre sur sa camériste — Votre Majesté me paraît beaucoup mieux qu’hier, répondit celle-ci ; et vous savez que c’est, aussi l’avis de Miron. — J’essaie de me le persuader; mais je le sens bien ; js ne vais pas mieux*...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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