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La Petite Gironde, 29 juin 1888

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La Petite Gironde
29 juin 1888


Extrait du journal

— En effet, elle aurait dû m'ccrire. Il faut croire qu'elle n'a rien d'intéressant à m’apprendre, à moins qu'elle ne soit beaucoup plus malade, < o que je ne sou haite pas, bien sûr, car j'ai une sincère amitié pour madame bureau et sa fille. — Peut-être a-t-elle écrit au proprié taire de la maison ? — Oh! quant à ça, je suis sûre que non. — Est-ce qu'il demeure ici ? — Non, i! demeure dans nue de ses au tres maisons; il n'est pas à Paris en c«> moment ; comme !ous les riches, il pro fite de la belle saison pour se promener. — !l n’est venu personne demander madame bureau ? — Personne, monsieur. - Vous n’avez reçu aucune lettre pour elle? — Aucune. — biles-moi, madame bureau avait-elle beaucoup de visites? — Non, monsieur. Mourillon, qui ne s’était pas attendu à une déception aussi cou; pie te, avait peu no a dissimuler sa vive contrariété. — Eh bien ! madame, dit-il, je ne suis pas coulent, mais pas content du tout, d’être veau inutilement ici. — Vous auriez donc bien voulu voir madame bureau ? — Oui. certes. J’avais, dans son intérêt bien entendu, une communication de la plus haute importance à lui tuile. — Monsieur pourrait me laisser son nom et son adresse, afin que je pui»se le faire prévenir aussitôt que je saurai où est ma dame bureau, car je recevrai certaine ment une lettre d’elle un de ces jours. — Non. c'est inutile, répondit le vieil lard, toujours plein de prudence; il vaut mieux que je revienne vous voir. — Quand il vous plaira, monsieur, dit gracieusement madame Grelut Mourillon aurait eu beaucoup d’autres questions à adresser à !a concierge, mais il crut devoir s’en tenir là, sauf à revenir le lendemain rue Beaubourg, si le comte décidait que la concierge devait subir un interrogatoire complet. — Au revoir! madame, dit-il en saluant poliment madame Grelut. M* 129. K MIL» MCH8M0ÜM...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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