Extrait du journal

un ennemi commun arrêta le capitaine sur place, u s’efforça de reprendre son calme et dit de sa voix aigre ; — Entre. Pierre Morand suivit Vin valide dans la salle où le vieux Jousse i n avait pas changé de position. L’ancien marche!était pâle et amaigri. On l'aurait pris pour son ombre. ses traits s’étalent creusés. Il semblait vieilli de dix ans. Fiévreux, avec des ar deurs maladives dans le regard, il devait perdre dans l’estirne des paysannes d’Orchamps et des environs, t ne comtesse l’au rait certainement préféré sous son nouvel aspect. Il gagnait en distinction ce qu’il perdait en couleur. l.e capitaine Jousset l’avait vu rarement depuis le départ de Jeanne. Plus de fêtes, plus de réunions ! L’invalide se tenait sur la réserve, prêt à riposter vertement si le mallreuveux s’était avisé de récriminer et de se plaindre. Pas commode, le grognard! U n’eut pas cette peine. Dès les premières paroles du fiancé de Jeanne, il fut pris de compassion. Le pauvre garçon était abattu, à bout de forces. Comme lés autres, il avait lutté. Il s’était raidi dans son orgueil, il était vaincu. —Je viens vous dire adieu, commença-t-il. Je no vous en veux pas, malgré la grande peine que j’ai. Je sais lùen que ce n’est pas de votre faute. Je n’ai rien à vous reprocher. — Que veux-tu donc faire ? demanda le capitaine. — Quitter je pays. ... — Ou vas-tu? — A Paris. — Toi? — Oui. L'ennui me tue, quoique je sols solide. Voyez-vous, autant en convenir. Je ne peux pas prendre le dessus de ce qu i nous arrive. J’ai essayé. Pas moyen. Je m’étais tant promis d’ôtre heureux avec elle que pour moi ç’est une idée fixe, une idée qui finirait par me rendre fou ! J’ai beau courir les bois, travailler pour me distraire, me briser le corps pour dormir... Impossible ! Il y a des choses dont je me souviens et qui me tourmentent sans cosse. Tenez, par exemple, la nuit de son départ, Jo suis sûr au'euç était arrêtée devant no tre maison, k Orchamps, au milieu de la rouièvcp WW prendre la voiture, ül je...