Extrait du journal

La lettre de M. Robert Mitchell, que nous avons publiée, et qui contient à l’adresse des roya listes une mise en demeure si catégorique de re connaître le principe de l’Appel au peuple, paraît embarrasser fort les feuilles de la coalition. Le Nouvelliste continue à parler de l’Union conser vatrice, en paraissant ignorer l’existence de la lettre dont nous parlons ; la Guienne n’est pas moins dis crète à cet égard, et le Journal de Bordeaux luimême s’abstient d’insérer et à plus forte raison de commenter la lettre de M. Robert Mitchell, qui, pourtant, est un des candidats de son choix. Seul, le Courrier de la Gironde, que travaillent en core de vieux et honorables scrupules, insère la lettre de M. Robert Mitchell et la fait suivre des lignes suivantes : « Le Courrier de la Gironde dira ce qu’il pense lors qu’il jugera opportun de le faire, et son langage sera, que nos confrères n’en doutent point, assez net et assez clair pour être compris de tout le monde. » Nous attendons avec curiosité les explications de notre confrère, et nous ne doutons pas qu’elles ne soient claires et nettes. Nous avons demandé au Courrier de la Gironde, s’il accepterait de mettre sur la liste de ses candi dats le nom de M. le baron Haussmann, membre de la commission mixte de la Gironde en 1831. Notre confrère nous répond aujourd’hui par les lignes suivantes : « La Gironde nous interroge. C’est un droit que nous lui reconnaissons volontiers. Elle voudra bien nous reconnaître, en retour, le droit de lui répondre à notre convenance. » Nous nous sommes expliqué très carrément et très nettement, avec nos amis, sur la question qui préoccupe la Gironde. Cela nous suffit pour le mo ment. Si cela ne suffit pas à notre confrère, nous ne pouvons que lui en témoigner tous nos regrets. » Cela nous suffit aussi, et nous accorderons volon tiers à notre confrère la latitude qu’il demande...