Extrait du journal

n’avait aucun représentant, que la plupart des maires marchaient avec le curé, que seuls quelques répu blicains cherchaient à le défendre, ceux qui aiment à être du côté du manche ont voté pour la liste qui devait avoir la majorité. Le paysan était habitué à sen tir la main du gouvernement, cl il a trop du bon sens pour pouvoir croire que celui-ci se désintéressait des élections. Aussi, voyant qu'il était attaqué partout et qu’il ne se défendait pas par ses em ployés, l'idée lui est venue qu’il était malade, ainsi que le lui avait assuré son curé... Avec la meilleure volonté de vo ter dans le sens gouvernemental, le paysan aveyronnais demande à suivre une impulsion, une direction. Elles lui ont manqué. » Voilà le mal. Où est le remède? Il n'est pas difficile à trouver. Dès 1870, M. Henri Brisson l’indiquait dans un discours dont il est bon de remettre la conclusion sous les yeux de nos lecteurs : « Il faut prendre garde que la République ne soit compro mise par la dispersion ou par ruLfscncc de la force gouvernementale. Ce que la France demande à c die heure, c’est un gouvernement agissant, résolu, ferme, dont la main se sonie dans tous tes ser vices, dans toutes les diccclions.non pas pour étouffer les initiatives légitimes, mais pour ne pas se laisser dominer par les initiatives hostiles; elle demande, dis-je, un gouvernement dont la main se sente partout, mais qui partout aussi exécute des actes concordants, des actes inspirés parla môme pensée. » On ne saurait mieux penser ni mieux dire. L'homme qui a tenu ce langage a le sentiment de ses devoirs et de ses responsabilités. Il donnera pleine salis faction aux populations républicaines qui veulent être défendues, soutenues contre l'organisation cléricale, contre les influences réactionnaires qui deman dent un gouvernement. Ranc. + M. JULES GREVY...