Extrait du journal
D. Ordinaire. > Monsieur le rédacteur, w Nous avons dans notre village, le croi riez-vous, un curé qui dit la messe, con fesse les bonnes femmes, et ne se mêle pas de politique. On l’a, paraît-il, fort prié, par lettres et visites, d’agir de sa personne : mais à toutes ces semonces ÿ a fait l’oreille sourde et a répondu : « Quand on sonne les cloches, on ne peut pas être à la procession » ce qui revient au proverbe commun dans notre pays : « Chacun son métier, elles vaches seront bien gardées. » Les gens de bon sens ont fort approuvé sa conduite; mais tous les fanatiques, tant les mâles que les femelles, sont en trés dans une sainte colère; ce qui fait que le pauvre pasteur, dans l'intervalle des élections du 4 au 19 août, a dû se te nir clos et coi pour ne pas rencontrer dans la rue ses ouailles courroucées. Ceci m’amène à vous dire, monsieur le rédacteur, que nos curés, je parle de ceux de notre canton, ne sont pas tous, comme vous pourriez le croire, gens militants, mais gens de repos, pour la plupart, aimant leurs aises, vivant bien et laissant vivre, choyés, gâtés par leurs paroissiens, u’ayanl rien a désirer dans...
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
En savoir plus Données de classification - ranc
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