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La Petite République, 6 décembre 1901

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La Petite République
6 décembre 1901


Extrait du journal

A. LA CASERNE Un soldat qui ne veut pas d’armes Belfort, 4 décembre. Depuis l’arrivée des jeunes soldats, le 9« ba taillon d’artillerie à pied, en garnison à Bel fort, compte dans ses rangs un émule de Gontaudier, le soldat dont il a été parlé il y a quelque temps. Lorsqu’on procéda à la remise des effets et des armes aux « bleus », ce soldat, nommé B..., originaire de Giromagny, arrivé à Bel fort avec les conscrits du recrutement du Rhône, refusa formellement de prendre le fusil et le sabre-baïonnette, qui lui étaient destinés, disantque ses principes s’opposaient au port d’armes quelconques. Le capitaine tenta de convaincre B... Ce fut en vain. Le chef de bataillon intervint à son tour, mais sans plus de succès. Une punition de huit jours de prison fut in fligée a B... Mais sa peine achevée, le jeune soldat resta inébranlable danc sa résolution de ne toucher ni un sabre, ni un fusil. Les choses en sont là. B... a été réintégré dans sa cellule pour refus d’obéissance et il est probable qu’il passera devant le conseil de guerre. Parbleu 1 son crime est grand 1...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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