Extrait du journal
Ces monstres, s’ils ne sont pas par donnables, sont dans une certaine me sure, et pour les raisons que je viens d’indiquer, excusables, car ils ont été habitués, dès leur naissance, à voir les hommes prosternés devant eux. Mais ils ne méritent aucune excuse, les socialistes qui militent et luttent en pienant pour drapeau le nom d’un homme ; qui se livrent dans les réu nions à des pugilats contre d’autres so cialistes aussi méprisables qu’eux, car, comme eux, ce sont les militants d’un homme, et non d’une idée. Ces luttes véritablement fratricides ne peuvent que diviser* pour longtemps des hommes qu’une idée avait groupés et unis. Il ne doit y avoir, dans notre Parti, ni des inimitiés, ni des haines. Nous n’aurons la victoire que par l’union étroite de toutes nos énergies. Le Parti socialiste a grandi au prix de mille saciifices ; il a jeté des racines profondes dans tous les pays de la terre ; il est l’espoir des opprimés. Les divisions lui seraient fatales. En France, ces haines de personnes ont disloqué pendant quelque temps le Parti socialiste. Le Parti unifié fera disparaître, avec les malheureuses divisions, les dénomi nations fâcheuses, qui feront place aux deux seules tendances qui ont presque toujours existé : socialistes révolution naires et socialistes réformistes. Les pourparlers pour l’unité sont en gagés, et si, d’un côté comme de l’autre, on y met de la bonne volonté, elle se fera et incitera nos camarades d’Italie à en faire autant, car les bons exemples ne sont jamais perdus. Un parti uni, discipliné et fortement organisé est une force avec laquelle tous les gouvernements sont obligés de compter. Avec l’unité, plus de servilisme dans le socialisme, mais des militants lut tant pour la même cause, pour le bienêtre et la liberté de tous et, en un mot, pour le triomphe de l’idéal de justice. AMILCARE CIPRIANI....
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
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