Extrait du journal

vingt ans dans la presse bourgeoise, nous haussons les épaules et passons. Les malheu reux croient peut-être ce qu’ils écrivent 1 M. Jules Roche n’a pas cette excuse. Aussi étroite que soit son intelligence, aussi fermé que soit son esprit, il sait parfaitement qu’il ment et calomnie en présentant les députés et les propagandistes de notre Parti fomentant des grèves, surexcitant les justes colères ou vrières, faisant métier de charlatanisme et d’agitation. C’est vraiment d’une rare audace d’impos ture qu’écrire de telles canailleries à propos de cet enfer du Creusot où, pendant trente années, régna le lourd silence et la barbare discipline du servage. Nous n’y avons pénétré il y a quelques mois, sur l’appel aes travailleurs en greve, que pour leur apporter avec la doctrine socialiste et l’organisation syndicale des conseils qui ont déterminé une reconnais sance partielle de leurs droits et la reprise immédiate du travail. Dans le conflit actuel, préparé, voulu, de l’aveu de M. Yves Guyot, par la direction de l’usine et qui a surgi à l’insu de ceux que M. Jules Roche qualifie de « meneurs », notre effort aboutit, après des appréhensions dou loureuses, à l’offre d’arbitrage du gouverne ment. Sans dénaturer aussi outrageusement une vérité en quelque sorte tangible, M. Jules Roche pouvait vraisemblablement bénéficier d’un nouveau chèque. Gabriel Bertrand....