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La Petite République, 9 mai 1899

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La Petite République
9 mai 1899


Extrait du journal

Une heureuse initiative Un industriel m’adresse, en ma qualité de secrétaire du groupe socialiste, une lettre d’où j’extrais le passage que voici : « Quoique petit patron, mes opinions socia listes m’ayant fait comprendre la légitimité de la nouvelle loi sur les accidents, je crois qu’il serait utile que les représentais auto risés do la classe productrice interviennent et fassent comprendre aux petits industriels, dans des réunions publiques, qu’ils n’ont rien à craindre des rigueurs de la nouvelle loi, afin de les rassurer sur les fausses cri tiques du haut patronat et do la presse bourgeoise. « Je crois en outre qu’il y aurait là une bonne occasion de faire de la propagande socialiste. «Je me tiens à votre disposition pour orga niser des réunions de petite industriels, si les membres du groupe socialiste de la Chambre veulent bien prêter leur con cours. » L’initiative de mon correspondant est on ne peut plus heureuse. Il est bon, il est né cessaire de montrer au petit patronat, que les capitalistes tentent de mettre en avant dans leur assaut contre la loi, qu’on les trompe et qu’on les dupe. L’ennemi commua des ouvriers et des pa trons, moyens et petits, c’est le capitaliste. II les divise en ce moment pour mieux les dominer. La petite industrie française, si avisée, refusera do tirer les marrons du feu. Eclairée sur ses véritables intérêts, elle re fusera d’entrer en antagonisme avec la classe ouvrière. Les députés socialistes, j’en suis certain, seconderont de toutes leurs forces le mouve ment de protestation que se propose d’orga niser mon correspondant. Les patrons pari siens, chefs d’ateliers plutôt au’exploiteurs, collaborateurs et camarades de leurs ouvriers, répondront, i’en ai l’assurance, à l’appel qu’il leur adresse. Nous multiplierons les réunions dans lesquelles la loi sera étudiée dans ses avantages présents, et dans ceux qu’une modification prochaine pourra y ajou ter. Et tous ensemble nous ferons justice des sophismes capitalistes. Nous forcerons la bourgeoisie à se démasquer et à faire l’aveu que ce n’est pas l’intérêt du petit patronat qui i’émeut, mais le sien propre, et le sien seule ment. Eugène Fournière....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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