Extrait du journal

avec laquelle ils îsont suivis. Sur cent élèves eu moyenne qui au début du tri mestre, sc sont fait inscrire, on en re trouve à la fin du semestre plus de soixante-dix qui ont été d’une assiduité exemplaire. Sur ce nombre,dix-huit n'ont pas manqué une seule fois; ils n’ont pas cédé un seul soir à la fatigue d’une jour née de labeur ou aux invites do la pa resse. Ces chiffres sont rigoureusement exsfcts. Ils en disent plus long que les commentaires les plus pompeux. *** Mais, dira-t-on, comment, avec des ressources aussi faibles qu’une cotisa tion de 3 francs par an — les cours ne durent en général que six mois— pe l-on entretenir 150 cours avec leur matériel souvent coûteux, faire face aux paie ments des professeurs, aux dépenses de chauffage et d’éclairage ? C’est alors qu’interviennent les membres libres tic la Société et les membres du conseil d’administration,qui,selon leurs ressour ces personnelles, versent une cotisation annuelle. De plus la Ville, l’Etat et les grands établissements de commerce s’empressent de tenir les locaux qui leur appartiennent à la disposition de la So ciété pour ses cours du soir. De là une économie énorme de loyers. En résumé la Société dispose actuel firent d’une ré serve d’une trentaine de mille francs qui lui permettra d’ouvrir de nouveaux cours. J’aurais encore bien des choses à dire sur cette admirable Société d’enseigne ment. une des gloires de Lyon. J’aurais voulu parler de la bibliothèque mise à la disposition des élèves, qui compte plu sieurs milliers de volumes, et qui a été créée grâce aux libéralités de MM. Man giui, È. Ayn ird, J. Gillet, Arles et d’au tres membres du conseil. Mais je dois me borner. J'e.i ai dit d’ailleurs assez pour montrer que, grâce au dévouement do quelques hommes de bien, lu ville de Lyon est dotée d’un enseignement pro fessionnel modèle et que 8,000 ouvriers et ouvrières trouvent dans cet en semble d’institutions !c moyen de s'instruire, de cultiver leur intelligence et de se per fectionner dans leur métier sans qu'il eu coûte un centime au contribuable. Par le temps qui court cette considération n’est pas à dédaigner. Pierre Aubry....