Extrait du journal

La Chambre, étant républicaine, res pecte les arrêts du suffrage universel et ne les casse pas à la légère. Elle. sait que la lutte électorale ne va pas sans coups de bec et de plume ; et si les can didats, et leurs comités, et leurs jour naux se sont jeté à la tête de l’encre et des injures, elle ne s’en étonne ni ne s’en indigne. Ce sont blessures légères que le temps cicatrise bien vite : car, en ce benoit pays de France, tout se par donne et s’oublie aisément. La Chambre veut donc bien que la nation s’habitue dans ces luttes à l’exer cice de ses droits politiques ; mais elle veut que ces luttes soient libres. Elle veut que le gouvernement y assiste et ne s’en mêle pas. Elle veut que les pré fets soient des préfets, c’est-à-dire les administrateurs impartiaux des intérêts de tous. Elle veut que les maires soient les représentants de la commune, et pas autre chose. Elle veut que les curés ne sortent pas de l’église, ni les juges du prétoire. Elle veut que les gendarmes et les commissaires de police surveillent les malfaiteurs et non les électeurs ; que es agents voyers s’occupent de leurs routes, les maîtres d'école de leurs élèves ; que tout ce monde-là, en un mot, nous laisse tranquilles quand nous allons au vote, puisqu’après tout c’est pour nous, non pour eux, que nous choisissons nos députés. 4 ; NOUVELLES...