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La Petite République, 14 avril 1876

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La Petite République
14 avril 1876


Extrait du journal

que année. Pendant l’intervalle des ses sions, le président de la République est tenu de convoquer les Chambres si la demande en est faite par la majorité absolue des membres composant chaque Chambre. Cette dernière faculté, un peu illusoire dans la pratique, remplace insuffisamment le principe de la permanence. En droit constitutionnel, le pouvoir seul peut ajourner les Chambres. Aussi les va cances . actuelles ne sont pas un ajour nement proprement dit. Le Sénat d’un côté, la Chambre do l’autre, ont déclaré qu’elles n’auraient pas de séance avant lo 10 mai. Le président de la République n’a pas eu à intervenir; ce sont les Chambres qui sc sont donné un congé d’un mois. La session dure toujours. Les commissions fonctionnent; les sous-commissions du budget notamment sc réunissent à peu près tous les jours pendant les vacances. Ce mois, sans séance publique, compte dans le temps réglementaire de la session, qui est fixé à cinq mois par la Constitu tion. Les vacances actuelles n’étant pas un ajournement dans le sens constitutionnel du mot, il en résulte que les Chambres peuvent être convoquées, en cas d’urgence, par les deux présidents du Sénat et de la Chambre des députés. Nous espérons bien que ce cas d’urgcnco ne se présentera pas, mais il y a un ensei gnement à tirer de ce qui vient de se pas ser. Si la Chambre s’en va avant d’avoir commencé son travail, avant même d’avoir terminé la vérification de scs pouvoirs, cela tient au double mandat dont sont revêtus de nombreux députés, qui sont à la fois députés et conseillers généraux. Si l’incompatibilité entre les fonctions do député et de conseiller général était admise, nous ne reverrions plus ce scandaleux spec tacle d’une Assemblée nationale qui cesse tout à coup de s’occuper des affaires du pays pour permettre à quelques-uns de ses membres d'aller s'occuper des affaires do leurs départements. Un projet de loi est présenté dans ce sens....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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