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La Petite République, 13 janvier 1903

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La Petite République
13 janvier 1903


Extrait du journal

On nous signale de Toulouse un article paru ce matin même dans la Dépêche et qui dénonce les intrigues nouées autour de Pelletan pour l’étrangler. Pour son successeur, on désigne déjà l’amiral Fournier, dont l’unique préoccupation se rait de détruire les quelques réformes réalisées par le ministre radical. J’arrive à l’instant de Cherbourg, où je me suis entretenu avec les ouvriers de l’arsenal et les militants de la ville, fort au courant des menées de l’amirauté. Ils sont unanimes à louer l’œuvre de Pelle tan, à s’en féliciter. Tous connaissent, pour l’avoir entendu répéter à haute voix, dans les ateliers, les cafés et les rues, les malé dictions qui s’échappent, du matin au soir, de la bouche des officiers réactionnaires à l’adresse de Pelletan. Sa récente circulaire sur l’établisse ment de la journée de huit heures a mis le comble à la fureur de ces messieurs, qui cherchent par tous les moyens à en faus ser d’avance les résultats. C’est ainsi qu’au lieu de couper en deux périodes égales la durée du travail, ils imaginent de la fixer ainsi : trois heures et demie le matin, quatre heures et demie l’après-midi. Pourquoi? Pour rien, par amour des complications et pour que les ouvriers demandent à travailler quatre heures le matin et quatre heures l’aprèsmidi. La diminution de la journée de travail doit avoir pour conséquence de laisser aux ouvriers plus de loisirs utilisables. Ceux de l’arsenal de Cherbourg réclament depuis longtemps le bénéfice de la loi qui interdit aux employeurs de laisser prendre les repas dans les ateliers. Or, c’est une pra tique constante à Cherbourg. Les ouvriers mangent sur leurs établis, parmi les pous sières de cuivre, dans les vapeurs et les relents de graisse. ils voudraient qu'on leur permit de...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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