Extrait du journal
corps électoral ? C’est, semble-t-il, comme si, brusquement, quelques instants avant lo commencement des hostilités, on chan geait la formation des troupe#... « Si l’on veut réaliser cette réforme électorale, au moins faut-il la voter au début d’une législature, de telle sorte que l’idée puisse faire son chemin. » Mais M. Le Bail trouve, ou soutient, qu’il vaut mieux ne rien changer. Nous avons un système qui n’est peut-être pas le meilleur, ne le troquons pas contre un qui pourrait bien, nu moins pendant plusieurs années, être pire... « La réforme électorale, conclut M. Lo Bail, qui donc la demande? J’ai trente mille électeurs dans ma circonscription, }kis un ne m’en a parlé jusqu’ici. C’est une question posée devant le Parlement- par le Parlement lui-même, et non par le pays qui l'ignore. » L’OPINION DE M. MASSÉ Les arguments des députés de l'Ouest ont frappé l'attention de M. Clemenceau qui n’en a pas dissimulé la force ni la gravité. Pour essayer d’atténuer la portée do cette démarche, les députés du Centre, partisans, eux, du scrutin de liste, ont aussitôt été apporter leur revendication au président du conseil. L’initiateur de cette contre-manifestation, M. Massé, député radical-socialiste do la Nièvre, nous a pré cisé en ccs termes le sens do la démarche qu’il a faite avec un certain nombre de ses collègues, partisans du scrutin de liste. — Je suis, nous dit-il, résolument hostile au scrutin d’arrondissement, et cela pour de multiples raisons. Ce mode de votation soumet l’élu aux influences loca les, et l'y asservit. Le député n’est plus, en maintes circonstances, qu’un instrument aux mains des tyranneaux de village. Ce n’est pas tout : les questions personnelles priment bientôt toutes les autres ; autour do l'élu, dans le pays, régnent les « élec teurs influents ». il faut recommander tel ou tel fonctionnaire, réclamer do l'avance ment pour celui-ci, un changement pour celui-là, surveiller les nominations, les promotions... M. Massé estime que le scrutin d’arron dissement, en faussant la signification même du suffrage universel, n’a d’autre effet que de servir les intérêts personnels coalisés....
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
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