Extrait du journal

frère ! Gomme ils erraient l’un près de l’autre sous les grands arbres de Morville ou deSavigneux! comme ils parais saient s’entendre ! Par moments, elle saisissait dans les yeux de la lectrice des éclairs de bon heur, des rayons qui ne pouvaient trahir que la llamme d’un cœur amoureux. Avec sa raison supérieure, Hélène de vinait ce qui se passait dans l’àme de son innocente rivale, et ne pouvait se résoudre à l’en blâmer. Ignorante du secret que Georges avait surpris un soir sous les ombrages de Morville, elle comprenait l’attraction exercée sur la jeune fille pure et loyale par le caractère honnête et droit de son compagnon de chaque jour. Plus elle se méprisait elle-même pour la chute et les fourberies auxquelles elle s était laissée entraîner dansgle sinistre engrenage où elle était prise, plus elle estimait, en l’enviant, Marthe, et se di sait avec rage : — Si j’étais à la place de Georges, j’a girais comme lui. Elle avait entendu sonner toutes les heures à sa pendule, sans fermer l’œil. Vers quatre heures, elle commençait à s’assoupir, quand il lui sembla qu'on marchait sous son balcon. Elle s’accouda sur ses oreillers et prêta l’oreille. Presque au même instant, une poignée de sable fouetta les carreaux de sa fenôtra...