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La Petite République, 20 avril 1887

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La Petite République
20 avril 1887


Extrait du journal

guère, ou plutôt elles aggravent la res ponsabilité du parti modéré dans la Haute-Garonne. Et, en effet, quand on est arrivé à ce degré d’impuissance, on ne recherche pas à exercer une action sur les affaires publiques. On sollicite une place parmi les chanteurs de la chapelle Sixtine ou une fonction de coiffeur pour dames dans le sérail de 15a Hautesse le sultan. Ce n’est pas la peine de porter un drapeau pour le laisser traîner à terre et en faire une lavette à épluchures ré volutionnaires. * * * Ce n’est rien pour un parti d’être battu. Il peut en appeler du suffrage universel trompé au suffrage universel mieux in formé. Ce qui est grave, c’est de donner de soi cette opinion aux électeurs qu’on est prêt à toutes les capitulations, à tou tes les défaillances, et disons le mot à toutes les platitudes pour se conserver un semblant d’existence. Ce qui est néfaste, c’est de constater avec éclat qu’on est incapable de tirer de ses flancs un homme, un écu, une pa role nette et loyale. Ce qui est criminel, c’est de fournir un argument décisif aux réactionnaires en leur laissant croire que le parti républicain modéré est sans force, sans action, sans résistance, et que, finalement, la victoire appartient toujours au plus violent, et que la déma gogie est la dernière expression de la démocratie républicaine. Cette faute, ce crime, les modérés de la Haute-Garonne les ont commis en ne se préparant pas à la lutte, dès la première heure et en battant en retraite devant M. Galvinhac, à la première som mation. Grand bien leur fasse. Si, au se cond tour de scrutin, ils font battre la République sur le dos du candidat qu’ils subissent, ils pourront dire qu’ils n’ont rien négligé pour atteindre ce résultat et que le succès du réactionnaire sera la juste punition de leur regrettable dé faillance. Hector Pessard....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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