Extrait du journal

C’est le scrutin d’arrondissement qui est en vigueur chez nos voisins. 11 existait dé jà au début do leur vie nationale, alors qu’était en vigueur lo suffrage censitaire, puis, en 1882, le droit électoral ayant été accordé à tous les citoyens ayant 21 ans ré volus et sachant lire et écrire, on s’était converti au système du scrutin de liste. Dans ce système, chaque province formait une circonscription électorale, mais Ict, grandes provinces, telles Turin, Milan, Rome, Bologne, etc., qui avaient droit à plus de six députés, formaient deux et me me trois circonscriptions. Après dix ans d’expérience, le scrutin d’arrondissement fut rétabli et il faut reconnaître qu'il ne rencontra aucune résistance. Le système actuel ne diffère du scrutin d’arrondissement français que dans la ré glementation du deuxième tour. Au ballot tage, en effet, sont seuls valables les bulle tins attribués aux deux candidats arrivés en tète de liste. Cela simplifie extrême ment la question du désistement. On peut dire, d'ailleurs, qu’aucune cri tique passionnée ne s’élève contre le sys tème actuel, et que, somme toute, les Ita liens semblent décidés à s’en contenter. A chaque élection, les socialistes font, il est vrai, ressortir que la représentation pro portionnelle leur donnerait droit à un nom bre de sièges beaucoup plus important que celui qu'ils obtiennent. Mais c’est là plu tôt un moyen de faire constater au public les forces réelles du parti qu’un appel di rect en vue d’une campagne pour la réfor me électorale. Le sla/u quo est tellement en faveur que même l’idée du suffrage universel n’est dé fendue que mollement et pour la forme au sein du parti populaire. Car actuellement, nous l’avons dit plus haut, il faut, pour être électeur, savoir li re et écrire. Naturellement il faut aussi en faire la demande cl prouver qu’on a droit ù être inscrit sur les listes. Or, ces dé...