Extrait du journal

champêtres. Ils balaient toutes les admi nistrations. Allons plus loin ; ils suppriment le droit de réunion ; ils bâillonnent la presse^ ils étouffent la voix de l’opinion. Allons plus loin encore : ils suspendent les Conseils municipaux et les remplacent par des commissions administratives. Et après ? Empêcheront-ils les citoyens de parler? Nous parions qu’il n’y a pas aujourd’hui en France un industriel, un commerçant, un ouvrier qui ne leur reproche le trouble jeté dans les affaires. Nous parions que s’ils faisaient voter demain les classes labo rieuses, à l’exclusion des autres, ils n’au raient pas cent voix pour eux. Si encore ils nous promettaient, au bout de cinq mois d’agitation, quelque chose de précis, s’ils nous assuraient le repos, la sécurité, peut-être trouveraient-ils des élec teurs assez crédules pour croire à leurs promesses, ou assez intéressés pour faire semblant d’y croire. Mais non. Après une première proroga tion de la Chambre, ils nous promettent une seconde prorogation, et après celte prorogation, une dissolution, et après cette dissolution de nouvelles élections, et après cos élections, rien, le néant, l’inconnu. Et c’est avec ce programme rassurant qu’ils espèrent entraîner la nation! Pau vres gens, mais aussi pauvre Franco!...