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La Petite République, 27 juillet 1903

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La Petite République
27 juillet 1903


Extrait du journal

LES COCHERS La grève votée avant-hier soir en réunion générale du syndicat des cochers sera-t-elle en fait déclarée ? Nous ne saurions le dire et en core moins donner votre avis sur son oppor tunité. Ce sont là questions exclusivement profes sionnelles, dans lesquelles nous n’avons pas ù prendre part, ayant toujours pris soin de ne pas justifier l'étiquette menteuse et outra geante de meneur qu’on chercha si souvent à accoler au nom de socialiste. Mais ce que les circonstances nous obligent à constater une fois de plus, c'est la condi tion particulièrement pénible des cochers, toujours forcés de discuter cette fameuse moyenne, jamais assurés en montant sur le siège de rapporter le soir au logis le moindre salaire. La saison est-elle favorable ? Peuvent-ils es pérer, à cause d’une journée notable, faire une recette importante ? Aussitôt la moyenne monte de telle sorte que les cochers, pour s’y retrouver, doivent solliciter du public des prix au delà du tarif. ... , , D’où mécontentement général sans bénéfice appréciable pour le cocher exploité, comme les clients,par la rapacité des compagnies. La chaleur fait-elle fuir un grand nombre de Parisiens et les malheureux cochers ris quent-ils de passer des heures entières dans les stations,ou d’errer vainement à travers rues et boulevards ? Le moyenne baisse, mais si lentement que leur salaire devient problématique et que, le soir venu, le cocher ne rapporte à son logis que la fatigue d’une journée douloureuse avec l’angoisse a en passer une semblable le lende main. Voilà la vérité ! Elle saute aux yeux de tous ceux qui réfléchissent et ne font pas injuste ment supporter à des travailleurs malheureux )a responsabilité d’un état de choses qui in combe entièrement aux compagnies. La grèvê, et elle éclate et quelle que soit son résultat ne sera qu’un incident d’importance relative, car la seule question décisive est l’existence de la moyenne. Tant qu’un minimum de salaire ne sera pas assuré aux cocher» ; tant que, comme tous le» autre» travailleur», lw cocher» n’auront pt»...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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