Extrait du journal

il s’est installé dernièrement et l’on peut supposer qu’il y regarderait à deux fois avant de quitter Pékin où son départ pour rait être le signal d'un soulèvement. « Quoi qu'il en soit et même si les su distes étaient décidément battus, Nankin, berceau de la République chinoise et capi tale de la République nouvelle, ne se ren dra pas sans un siège sérieux et c’est pro bablement là que finira la guerre si elle se termine ù l’avantage du régime établi. « Maintenant deux questions se posent ; y a-t-il danger pour la République chi noise ? Y a-t-il danger pour les étrangers qui vivent en Chine ? <( Non et non. « La forme républicaine est définitive^ ment installée en Chine ; d’abord, toutes les populations de l’ancien Empire s’y sont faites ; ensuite, il n'v a plus de prétendant pour un trône ; le petit empereur déchu est Mandchou ; c’est pourquoi il est tombé et pourquoi il ne se relèvera pas ; la Chine acquise aux Chinois, il n’a plus de partisans ; or il n'y a pas non plus de dynastie chinoise ; la Chine d’aujourd’hui a de quoi faire des présidents d'une répu blique, elle n’a plus un homme dont elle puisse faire un empereur. « Pour ce qui est de la situation des étrangers, elle n’est pas alarmante. Les deux partisans en présence ont assez de leurs complications nationales et sépara tistes, sans se soucier d’en appeler du dehors. Je ne crois pas, bien qu’on l’ait annoncé, qu’il soit question, en retirant a Sun-Yat-Sen la direction des chemins de fer, d’annuler les concessions que celui-ci avait accordées à des sociétés européennes, « Nos intérêts comme nos personnes, sont làrbas en parfaite sûreté. »...