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La Petite République, 29 avril 1887

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La Petite République
29 avril 1887


Extrait du journal

Mais la fureur de la bâtisse et le dédain de l'économie ont décidé le Conseil munici pal à ne pas se contenter de l’utile. Il a fallu le somptueux, el le Conseil vient de voter l'achat d’un terrain, la construction d’un monument, qui coûteront un grand nombre de millions. Du coup, travaux et dépenses faites à la Redoute deviennent inutiles. On dirait vraiment que nous sommes trop riches, et l’on voit bien que les votants du Conseil municipal ne sont pas les payeurs. Mais ce n’est pas le plus fort. Le Conseil municipal a jugé à propos de payer un million, pour y construire cette Bourse, un terrain qui, peu de temps aupa ravant, n'avait pas trouvé preneur, aux en chères publiques, A 700,000 francs, c'est-àdire un terrain qui ne valait pas 700,000 francs. Pourquoi? Nous serions curieux de le savoir. Voici venir les élections municipa les. Nous espérons que les électeurs seront aussi curieux que nous, et qu’ils ne donne ront leurs votes qu’a des hommes absolu ment décidés à ne pas jeter ainsi par les fenêtres... l'argent des contribuables....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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