Extrait du journal

que Michel avait laissé sa mère pour venir rôder autour de l’usine... Le matin, en quittant son patron, il s’était naturellement fait conduire chez sa mère. Et là, la première explosion de tendresse passée, il avait essayé de ne pas dire la vérité, pensant que ce serait bien assez tôt, demain... Mais sa mère, femme du peuple, droite et énergique, avait tout deviné : — Tu es allé à la fabrique, déjà ? Il n’avait pas su mentir: — Oui, ma mère. — Et ça n’a pas marché ? — Non, hélas ! J’ai été forcé de donner, ma démission. — Tu n’as pas vu Suzanne ? — Non. Je suis parti comme un fou ! — Cela vaut mieux. Oh ! Je m’en dou tais bien, d’après tout ce que m’avait dit Suzanne. Ah i la brave fille ! — Elle est venue te voir ? —. Toutes les semaines. Mais consoletoi, mon pauvre enfant! Elle sera ma jeure avant longtemps... Et ce ne sera pas ce viveur et sa comtesse russe qui pourront enlever son bonheur à mon en fant. Embrasse-moi, mon fils 1 Et sois courageux! Il l’avait embrassée longuement; et, tout le jour ils avaient parlé d’elle. La veuve Thomerain avait pu croire que son fils résistait à la douleur ; mais, le soir venu,fliuand.sa. màrase fut couchée»....