Extrait du journal

Ce n'était encore que Savard.mais le médecin le suivait à quelques minutes de distance. “ " Pendant qu'il entrait d’un côté, vun homme se glissait à travers le jardin jusqu’au pied de la tourelle. Il en poussa la porte qui céda sans peine. Des pierres, des plâtras couverts de terre et de ronces gisaient au pied de cette tourelle ; cependant l’homme à qui ces lieux semblaient familiers n’eut be soin que de la douteuse clarté desétoiles pour se diriger et gagner l’escalier de pierre qui conduisait au premier étage du logis. Il n’hésita pas une seconde sur la route à suivre. Il portait avec précaution, enveloppé dans une pièce d’étoffe de laine et caché sous son manteau, un objet inerte. Parvenu au cabinet de toilette, il se dissimula dans un angle, sous une dra perie en lambeaux et attendit. Son attente ne fut pas longue. Un cri de douleur vint à lui et le fit frissonner jusque dans les replis les plus intimes de son être. Ce fut la seule plainte de la malade. Puis il entendit son ami donner à voix haute quelques ordres à la femme de chambre, une porte se refermer sur le corridor et des pas légers qui allaient en s’éloignant. Alors il souleva une tenture qui sépa>...