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La Petite République, 31 janvier 1887

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La Petite République
31 janvier 1887


Extrait du journal

— Ah ! lit le ministre. — Il m'arrive un malheur, Excellence, ou plutôt je suis abattu, tué par une de ces catastrophes dont on ne se relève pas. Je veux fuir Paris. — Pour longtemps. — Pour longtemps. Des années. Je souhaite môme pour des raisons graves qu’on ignore que j’y suis venu. Si vous avez quelque mission à remplir au bout du monde, périlleuse ou non, je vous supplie de m'en charger. Expédiez-moi l'ordre à Brest, dans les termes les plus pressants, les plus impérieux. Le ministre ne souleva aucune objec tion. Il savait apprécier les hommes. Pour que le capitaine de Kerhoët lui adressât une telle requête et voulût s'exiler, lui riche, titré, marié à une des beautés en vue de Paris, il lui fallait d'invincibles Misons. — Vous êtes bien décidé ? dit-il seule ment — Oui, mon amiral. — Etes-vous content de votre équi page ? — Je réponds de mes hommes comme de moi-même. — La Diane est en état de reprendre la mer? — Dès demain. — C’est bien. Il réfléchit quelques minutes. — Nous manquons d’établissements...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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