Extrait du journal

celle où couchaient, l'une près de l'autre, Etiennelte et Marie. > , Je note cette circonstance. Je note encore celle-ci • Il était absolument impossible d'aller d'une aile à l'autre par les corridors du premier étage, ruinés sur une étendue de plusieurs mè tres et fermés par des barrières à demeure. Il était difficile même de communiquer par le rez-de-chaussée, ou l'on avait établi une sorte de campement pour les domestiques, les combles étant complètement ravagés. Quand je me retirais après la veillée, j'étais obligée de traverser la co,ur ou' le jardin. . On fermait la porte derrière moi, et un valet m'accompagnait avec une lanterne. . r J'avais ma femme de chambre qui couchait dans la pièce d'entrée, en venant par la cour. Cette pièce avait aussi sa fenêtre dans la di rection de la rue de Paradis. '' S'il me plaisait de venir par la cour, j'étais obligée de passer chez elle. Si je voulais au contraire prendre le chemin dû jardin , après être sortie par cette porte qui ne fermait point du dehors, if me fallait rentrer par le grand perron et la maîtresse porte. Je vais dire pourquoi : le perron de droite, desservant l'aile que j'habitais seule aveama femme de chambre, aboutissait à une porte solidement condamnée. Nul, dans la maison, ne se souvenait de l'a voir jamais vue ouverte. Il me reste à fairo observer que le jardin était clos de très-hautes murailles, mais que la partie des murs qui regardait l'hôtel de So'ubise, à travers la rue du Chaume, avait une porte en fort pileux état. Cette porte, je le savais par ma femme de chambre,.servait à toute la valetaille pour faire l'école buissonnière. : On n'osait sortir par la cour à cause du con cierge, revêche et moisi. comme l'hôtel luimême. ^ £iOn connaissait les habitudes du vicomte, qui, dans ses lubies de noctambule^ në des cendait guère au- jardin que vers minuit. On prenait la clé des champs vers onze heures, et l'on rentrait au petit jour. La porte du jardin, vermoulue et chance»...