Extrait du journal

~Le télégraphe nous transmet de Londres, d'après les journaux' anglais, la lettre adressée par l'empereur des Français à M. le comte de Persigny. Cette lettre contient plutôt des assurances générales qu'elle ne formule un programme dénm. Les choses sont si embrouillées, K grâce à la déEance )) semée partout depuis la guerre d'Ita)) lie, » qu'il paraît nécessaire à S. M. I. que notre ambassadeur à Londres remédie au mal actuel par une conversation à cœur ouvert avec lord Palmerstoh. S; M. n'a eu qu'un but depuis la paixdeViIIafranca, celui d'inaugurer une nouvelle ère de paix, et de développer la prospérité intérieure morale et matérielle de la France, conformément au discours de Bordeaux. L'armée et la uottè françaises n'ont rien de menaçant pour personne, et le chiSre des navires à vapeur n'égale pas à beaucoup près celui des navires "a voiles jugés nécessaires 'du temps du roi Louis-Philippe. Le gouvernement français ne désire point l'acquisition de la Syrie, qui serait une possession onéreuse, et l'intérêt de la France est que la Turquie vive le plus longtemps possible. En~résumé ce que désire S. M., c'est que l'Italie se pacine n'importe comment, mais sans intervention .étrangère, et que les troupes françaises puissent quitter Rome sans compromettre la sécurité du pape. Quant a l'expédition de Syrie, S. M. la voudrait commune, et elle souhaiterait même beaucoup n'être point obligée de la faire, si elle voyait comment'résister à l'opinion publique....