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La Presse, 2 février 1923

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La Presse
2 février 1923


Extrait du journal

Il y a quelques semaines - oti s'en souvient peut-être - le Mercure de France, sous la signature du général Cartier lançait une découverte qui a suscité une grande émotion et fait du bruit dans le mondé des lettres. 11 s'agissait de la paternité des oeuvres de Shakespeare. Le philosophe Francis Bacon, grâce à un système cryptographique assez compliqué, avait dissimulé dans ie cours de ses oeuvres le récif de sa vie et déclarait être l'auteur de toutes les pièces du célèbre dramaturge anglais. Dn sait tout ce qui milite en faveur de la thèse qui soutient que Shakespeare n'est qu'un prête-nom et que les oeuvres signées de lui ont été en réalité écrites par quelque grand, seigneur de la cour d'Angleterre. Le peu d'éducation initiale de Shakespeare, son indifférence à l'égard de ses pièces,, sa retraite prématurée, sont autant d'arguments qui fortifient cette thèse. La découverte du système cryptographique de Bacon patiemment déchiffré par Mme Gallup, est Venue apporter dans le problème une lumière nouvelle. Dans le numéro du 1Mercure de France qui paraît ces jours-ci; le général Cartier revient sur la question, il nous fait part des opinions de ses contradicteurs et de ses approbateurs....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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