Extrait du journal

où l'on reconnaissait la dépouille honnête d'unemaison. Des curieux et des marchands allaient et venaient, dépliant des draps, ouvrant des 'tiroirs et retournant tôuf. Un homme écrivait, dans un coin;-' . -— Bon ! c'est une saisie ! dit Pierre. 1— Comment? bon ! s'écria Mmo Cornet...: Voilà donc le cœur que vous avez, vous/?...; C'est un crime j mqpsieur, un assassinat! Dépouiller deux pauvres créatures du hoir Dieu, et tout cela parce quelles doivent quelques centaines de francs ! Si-ce n'est pas une horreur ! On amène monsieur parce qu'il a la mine d'un-honnête homme, et" il dit : Bon! ; — Je dis : Bon ! certainement, mais je Hense que c'est mauvais, très mauvais,"dit Pierre, et si je puis vous être utile à quel que chose, disposez de moi. — Voilà qui est parler !... Encore un peu; j'allais me fâcher!... Ce coquin d'huissier est venu ce matin-, -il a fait un inventaire... j'ai bien compris qu'il allait tout vendre. Le sang, m'a tourné; j'ai organisé une quête parmi mes voisines,1 jetant pêle-mêle dans ma poche les pièces blanches et les sous que l'on me donnait, et je suis revenue. La belle affaire ! j'avais onze francs vingt centi mes! que voulez-vous qu'onfa«se avec ça?..'. J'ai racheté un petit coffret que Mlle Alice aimait beaucoup, après quoi je me suis mise à pleurer. C'est alors que je suis tombée sur vous..; la colère m'avait gagnée !... Dame ! on est pauvre, on l'ail ce qu'on peut !- ' La bonne femme porta dé nouveau le coin de son mouchoir à ses yeux: ■ - ■ ■ :\-r- Quelle est donc cette demoiselle Alice dont vous parlez?'demanda Pierre. •...