Extrait du journal

Or, à l'heure même où M. Ferry et sa majorité ne-entretiennent que de la question préalable, l'Extrême-Orient est tout bouleversé par le bruit des hostilités imminentes entre la notte française et les. forces chinoises. A Paris on ne s'inquiète que d~une chose, savoir si la sonnette de M. Le Royer sera assez bruyante pour couvrir de son bourdonnement la voix des orateurs assez, indépendants pour protester en faveur de la souveraineté du Congres. Et de TienTsin à Canton, sur toutes ces côtes de Chine qui sont devenues une, succursale del'Europe, comme une sorte de collier blanc au cou de l'empire~ jaune, on se sent affolé par les préparatifs des belligérants. Personne ne doute des succès des canons de la Ûotte française sur les remparts de Tchefou. L'arsenal chinois sera évidemment bombardé, démoli, rasé. Mais cela n'empêchera pas les Européens d'être expulsés, peut-être massacrés sur toutes les côtes de Chine et le commerce français, anglais, américain, résultat de vingt ans de luttes pacifiques, ruiné en quelques jours. Il est évident...