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La Presse, 3 octobre 1896

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La Presse
3 octobre 1896


Extrait du journal

BOURSE DES_ VALEURS La hausse se continue ; peut-elle être dura ble ? — Fermeté. relative des Mines d'or. Nos fonds d'Etat, — et les fonds étrangers ne font pas exception, — ouvrent en hausse sur les cours de clôture d'hier.' A quoi tient ce résultat peu logique ? Si je ne savais qu'en Bourse on ne se laisse pas emballer par les sentiments de chauvinisme, . j'attribuerais safis hésiter à la venue imminente du tsar la belle allure.de nos rentes,françaises. Maisle. spéculateur, le vrai, celui .qui. prévoit, né peut éprouver le besoin de se mettre à la hausse au détriment de ses propres intérêts et dans le but désintéressé de faire à nos fi nances une réclame qu'elles ne méritent guère. Il faut donc trouver d'autres raisons. Je cite celles qu'on donne: à mon avis, elles ne valent pas grand'chose. On invoque le taux peu élevé des reports; on parle môme de rachats des vendeurs. Ce n'est pas nouveau: chaque liquidation donne naissance aux mêmes bruits et, après quelques jours, le déclanchement s'opère. Je voudrais pour les acheteurs fort éprouvés depuis quelque temps que mes craintes fussent vaines; mal heureusement Madagascar donnera sans doute raison à mes sombres pronostics. J'ai dit que les cours étaient en hausse. En effet, le 3 0/0 cote 101 96 ;'le 3 1/2, 105 57. L'Italien atteint le cours rond de 90 francs ; l'Extérieure fait 63 M/16. Le Turc O cote 20 05 et le D 19 75. Les fonds russes sont fermes. Nos Sociétés de crédit maintiennent ap proximativement leurs cours de là veille. Le Crédit foncier se négocie à 640 ; le Lyonnais à 765 et la Banque de Paris à 820. La Banque ottomane est en progrès sensible à'543 50. Le marché des Mines est meilleur. On avait trop baissé et trop vite pour ne pas re prendre un peu. Mais les actions des Sociétés minières sont loin d'être placées dans- les portefeuilles de l'Epargne et il semble qu'on cherche par tous les moyens possibles à dé tourner le public d'acheter ces valeurs.Nom breuses, beaucoup trop nombreuses sont les mines non encore exploitées,etl'on .s'indigne contre la décision que projetait le président Krùger de ne plus vouloir laisser ouvrir de nouveaux champs d'or. On créera donc de nouvelles sociétés et l'agiotage sur le papier recommencera. Avec succès, j'en doute. Il est passé le temps où une mine s'introduisait sur le. marché" de Paris avec une hausse exagérée. La mé fiance légitime englobera, c'est à craindre, les quelques -rares bonnes-valeurs. En reprise l'East Rand cote 171 ; la Gold.fields 311, et la Chartered 77 50. La Ferreira se tient à 485, et le Robinson à.214. La de Beers monte à 750 et le Rio fait 616....

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La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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