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La Presse, 4 août 1926

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La Presse
4 août 1926


Extrait du journal

Une note nous dit que l'auteur a travaillé quatre ans à ce* roman et que ses intimes ont connu trois versions successives de cet ouvrage. Il hésitait encore à le publier. D'enthousiastes amis l'y ont décidé. Ils ont eu raison. M. Henri Béraud aime et connaît les vieilles époques de l'histoire de la France, et il les évoque avec une vérité criante et une vivante réalité. Il a bien fait d'y revenir avec Le bois du Templier pendu. Pour dire vrai, ce n'est pas un roman, composé selon les règles ordinaires et consacrées avec des personnages bien posés, une intrigue bien menée et un dénouement adroit. Ce n'est pas même lin roman du tout. C'est une vaste fresque historique, d'une ampleur lyrique digne de l'inspiration d'un grand" poète et ayant pour personnage principal, un Village dauphinois dont Henri Béraud nous conte les poignantes aventures et les rouges vicissitudes à travers les siècles, depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours... Le récit débute en l'an 1309. le- jour de Saint-Biaise, dans le village ce Sabolas en province dauphinoise. Les serfs sont là, misérables, sous la nomination du seigneur féodal ou des moines cloîtrés dans une citadelle redoutable. Traqué par les archers de Philippe le Bel, un Templier est pendu à, un arbre de la forêt par les manants que pousse et excite un frère-mendiant, et c'est le fantôme lumineux de ce personnage qui reviendra aux époques culminantes de l'histoire de Sabolas et ■assurera l'unité symbolique de l'oeuvre. On lira avec un intérêt passionné le récit des luttes que les serfs entretiennent &vec l'oppresseur seigneurial et les moines vindicatifs pour poursuivre le grand rêve obscur qui les hante de devenir les maîtres-libres du sol natal, de cette terre qui boit leur sueur et leur sang et dont les maîtres leur dérobent les produits. Des clartés s'éveillent dans le cerveau de certains d'entre eux qui deviennent les animateurs secrets de leurs frères misérables et fomentent des sursauts révoltés qui sont farouchement réprimés par les dominateurs....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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