Extrait du journal

. On lit ca matin, en tête de la partie non officielle du Moniteur : * Le lendemain de son arrivéeà Paris, S. A. I. le prince Napoléon a été reçu par l'empereur. Sa Majesté, en embrassant le prince, ne put contenir l'émotion que lui causait l'altération profonde de ses traits. Le prince, déjà malade à Constantino-: pie su moment du départ de l'armée^ oublia.ses souffrances pour se mettre à la tète de sa division, et l'on sait la part glorieuse .qu'il a prise aux ba tailles de l'Aima et d'Inkermanii. » L'état de sa santé, gravement altérée par la fatigue, ne l'eût cependant pas empêché de rester au camp si l'assaut de . Sébastopol n'avait dû être : ajourné. Informé par le général en chef que l'é- ; poque en était différée,-et n'ayant plus la seule perspective qui put le soutenir contre la ma'adie, le prince fut contraint de partir pour Cons-, taatinoplé, où il espérait un rétablissement qui lui permettrait, dé revenir bientôt en Crimée. Cet ; espoir a été déçu. Le docteur Lévy, médecin-en chef de l'armée, a écrit à "l'empereur qu'un plus long séjour en Orient aurait infailliblement des suites fatales pour le prince, et aussitôt Sa Majesté a ordonné à Son Altesse Impériale de revenir à Paris. , , » L'accueil affectueux de Sa Majesté et les té moignages de sympathie dont le prince a été l'ob jet adoucirontles regrets qu'il éprouve d'avoir été obligé de se séparer d'une armée où sa conduite lui a mérité les éloges de tous ceux qui en ont été les témoins. > Tous les ministres, les présidons des grands corpsrdel'Etat, les grands officiers de la couronne et les principaux fonctionnaires se sont empressés d'aller offrir leurs hommages à Son Altesse Impé riale, à l'occasion de son retour. »...