Extrait du journal
Terrible panique;* -"- Autour du puits Bélissier. — La foule hurlante! — Descente dans la mine. — Seconde explo sion.—La Remonte des bles sés.—Visite à l'hôpital (par télégrammes de notre envoyé spécial) Saint-Etienne, 4 août, 4 h. 10. — Ce matin, à huit heures et demie, une nouvelle explosion s>st pro duite au puits Pélissier où, chose incroyable, |le travail avait été repris sur deux points différents, malgré l'insécurité évidente. • Le brait se répand en ville que le nombre des morts s'élève à plus de deux cents.. , La foule monte alors à la mine dans une galopade affolée. A mon arrivée, les; abords du plateau sont envahis par ,une nuée de femmes , secouées par de longs sanglots. Les autorités sont xnfcissées" sur le carreau de la mine. J'aperçois à- leur côté. M. Baudip, député du■ Cher, notre confrère Duc-Quercy, etc. Le préfet leur annonce qu'il est décidé à faire fermer la mine. La remonte 1 Les bennes mon'ent pleines de blessés. Quelques-, lins ressemblent à des paquets de chair morte. Des scènes déchirantes se produisent au passage des voitures qui emportent les blessés à l'hôpital. Us souffrent horriblement. L'explosion a été déterminée par une flambée partie d'une fissure du barrage fermant une partie de la mine ou le feu est en permanence ; ce barrage avait été ébranlé sans doute par l'explosion du 29 juillet. : Quand le barrage a éclaté, les flammes se sont : échappées. 11 y a eu comme une flambée du grisou qui s'était reformé en grande quantité depuis la dernière Catastrophe. Ce barrage se trouve encore dans la treizième couche d'où est partie l'explosion de mardi. Les gouverneurs ont crié : « Sauve qui peut ! » et tous se sont rassemblés à la recette' inférieure. ' ; A l'arrivée des blessés au jour, nous constatons avec une douloureuse surprise qu'il n'v a pas même de ballons d'oxygène dans la pharmacie. Aucun se cours immédiat ne peut être donné. Il faut atténdre l'arrivée à l'hôpital. - ■ . Seconde explosion Pendant les premiers travaux de secours, une se conde explosion ébranle le, sol. II est onze heures. Un cri d'horreur retentit. Une commotion terrible soulève la foule. . Du dehors, une masse d.hommes se précipite sur la porte, essayant de l'enfoncer et de l'envahir. Les gendarmes à cheval qui sont accourus pour protéger lamine, sont bousculés et refoulés. M.'. Baudin et M. Duc-Quercy demandent alors avec une vive insistance, l'autorisation de descen dre dans le fond de ; la mine, . voulant eux-mêmes mesurer l'étendue de la catastrophe. / Le préfet s'y oppose d'abord, sous prétexe que le danger est trop grand. U finit par céder .cependant et le député du Cher, accompagné de notre confrère et du citoyen Roudet, président du syndicat des mi neurs, entrent dans la benne et descendent dans la...
À propos
La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.
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