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La Presse, 7 février 1893

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La Presse
7 février 1893


Extrait du journal

timide au passé, et elle préférait ne pas être seule avec lui. De là cette idée de faire venir Suzanne., ce dont Gabriel fut d'abord étonné, car il connaissait à peine la jeune fille; puis, s'expliquant le but de comtesse, il lui adressa une sorte de regard de reproche, et il avait encore sur les lèvres le sourire, amer que cet acte de défiance y avait fait naître, lorsque Suzanne arriva et lui tendit sa petite main. L'attaché d'ambassade répondit à ce mou vement gracieux de la fillette avec quelques mots aimables et comprit qu'il n'avait plus qu'à partir. Alors il se leva et quand la générale lid offrit la main à son tour, il n'osa môme pas la porter à ses lèvres, mais il se retira si pâle qu'elle en resséntit une émotion plus violente qu'elle ne l'aurait voulu ; et aussi tôt seule avec sa sœur, elle l'entoura de ses bras, pour l'embrasser fiévreusement dans une espèce d'élan irrésistible. On eût dit qu'elle voulait se réfugier daus une âme chaste pour se purifier du senti ment involontaire auquel elle avait cédé pendant quelques secondes. Ce n'était pas là, malheureusement pour son repos, la seule épreuve que le départ de M. d'Estable dût faire subir à Mme de Ravennes. (à. suivre) René de PONT-JEST....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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