Extrait du journal

Elle est bonne pour trois raisons : la première, qui date de la formation même du Cabinet Poincaré, c'est que son chef a inspiré confiance dès l'abord au pays. Rappelez-vous : celui-ci était désemparé, il y a trois mois. Il avait assisté à de retentissantes chutes de ministères et la hausse de la livre avait été vertigineuse pour des raisons très précises, aujourd'hui parfaitement connues. Le pays ne savait plus où il en était, ce qu'il devait faire, ni 'ce qu'il pouvait espérer. L'ordre public était sauf, tous les Français étaient au travail et, pourtant c'étaient partout lu peur, l'angoisse du lendemain. Il a suffi que M. Poincaré prenne en mains les rênes pour que le char cahotant se remette à marcher avec assurance et ne nous laisse plus cette impression de désarroi qui nous obsédait depuis si longtemps. Le nom d'un homme qui est un vrai chef avait réveillé les bonnes volontés sommeillantes et sonné le ralliement des Français découragés. Du jour au lenmain, pour ainsi dire, on s'était ressaisi....