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La Presse, 9 décembre 1891

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La Presse
9 décembre 1891


Extrait du journal

on pas citer, qui dans la vie intime et dans leurs relations privées, furent des hommes charmants, affables, voire distingués? La famille qu'assassina Troppman ne con sidérait-elle pas celui-ci comme son plus fidèle ami et un garçon à qui on pouvait tout confier? Tous les jours chacun de nous est exposé — que cette possibilité n'effraye pas les con cierges qui liront ces lignes — à coudoyer l'assassin du boulevard du Temple, que la police recherche en ce moment; et peut-être est-ce le dernier qu'à première vue, nous soupçonnerions d'avoir commis le crime atroce qui vient d'émouvoir tout Paris. Je ne parle pas des assassins de Neuilly. Ceuxlà sont déjà, paraît-il, sous les verrous. Leur affaire, qui est très simple, ne traînera pas trop en longueur, espérons-le. Quant à l'autre, celui du boulevard du Temple, je n'ose rien prédire. Il en est tant qui échappent. Et puis, d'ailleurs, quoiqu'il advienne de sa personne, la société ne s'en portera pas plus mal. Quand on a déjà un crime sur la conscience et qu'on jouit encore de la liberté on doit s'estimer trop heureux pour s'exposer de nouveau à finir sur la place de la Roquette. PAUL BRULAT....

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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