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La Presse, 11 février 1893

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La Presse
11 février 1893


Extrait du journal

» les regrets, qui me pousseraient en quel» que heure de désespoir à quitter mon » poste. » Oui, je me souviens, et je crois que je » me souviendrai toujours ; c'est vous dire » que si je parais vivre gaiement, je suis, » au contraire, loin d'être heureux! » Quatre jours plus tard lorsque M. d'Es table reçut cette lettre à Paris, ses sourcils se froncèrent et il murmura : — Eh bien ! monsieur mon fils, vous avez tort de m'écrire avec cette belle franchise là! Vous ne serez jamais qu'un triste di plomate, et puisque vous aimez toujours Mlle de Mettray, je ne serai pas assez naïf, moi, pour vous fournir l'occasion de la re voir, en vous faisant assister au mariage de votre sœur ! Gabriel fut moins franc avec Marguerite. Nous savons d'ailleurs que s'il avait pro testé si énergiquement contre l'oubli dont le félicitait son père, c'était pour lui ripos ter par un coup droit tout autant que pour exprimer l'état réel de son esprit. Il sé calma donc assez rapidement et quand, en sortant de l'ambassade, il re trouva sa belle amie, elle ne put rien lire sur son visage, qu'elle interrogeait toujours avec une sorte d'inquiétude. Les deux amoureux atteignirent ainsi les premiers jours de mai, fin de la saison théâtrale à Saint-Pétersbourg pour les théâtres impériaux, et Mme Darcy serait allée volontiers passer quelcrues semaines...

À propos

La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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