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La Presse, 11 janvier 1898

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La Presse
11 janvier 1898


Extrait du journal

BOURSE DES_ VALEURS Marché plus, faible. — Réaction générale, La première séance de la semaine est loin d'etre satisfaisante ; dés l'ouverture, les offres se sont pré sentées en assez grande quantité, et les cours se sont rapidement tassés. Nous devons d'ailleur3 ajouter que l'on n'a pas fait de grands efforts pour réagir contre ce mouvement de recul. La spéculation à la hausse ne juge pas opportun d'engager des opérations, et d'autre part le comptant accuse de jour en jour une plus grande mollesse. Notre 3 0/0 recule à 103 10; le 3 0/0 amortissable vaut 101 95 ; le 3 1/2 0/0 est plus lourd à 107 22. Les fonds étrangers sont faibles, à l'exception de la Rente espagnole, qui progresse à 60 85. On dit que le gouvernement, s'il a l'intention de contracter un emprunt, ne fera pas connaître sa déci sion avant le mois de juillet ou d'août prochain, épo que à laquelle il sera en mesure d'envisager s'il y a lieu ou non de faire appel au capital étranger ; jus qu'à cette époque, il n'a pas à considérer cette éven tualité. Inutile d'ajouter que cette information est de source officieuse. Continuation de la baisse sur la rente italienne, qui finit à 94 10. MM. di Rudini et Luzzatti ont eu ces jours-ci de fréquentes conférences avec leurs collègues, afin de fixer le .montant des nouvelles économies réalisables dans le budget pour pouvoir constituer le fonds de dégrèvement promis dans le dernier exposé de la si tuation. Mais il parait que, en raison de difficultés non prévues par lui, le ministre du trésor n'a pu obtenir d'aucun de ses collègues la somme qu'il de mandait et a pu se convaincre que cette partie des projets financiers annoncés ne pourra être réalisée que dans une mesure bien minime. Et c'est l'éternel recommencement. Cette nouvelle ne nous surprend pas ; ne disions-nous pas, il y a quelques jours, encore, que la situation financière de l'Italie est, malgré les déclarations aussi aiûûielles que contraires, fort embarrassée. Les valeurs-ottomanes sont calmes. Les établissements de crédit sont moins soutenus. Peu de changements sur nos chemins de fer. Les valeurs industrielles sont très calmes. .. Les valeurs minières sont assez fermes,...

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La Presse, fondé en 1836 par Émile de Girardin, fut l’un des premiers grands quotidiens populaires français.

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