Extrait du journal

riant que le président de la République prononce alors le grand discours dont on a pu lire d'autre part les passages principôlliXi # (La « Marseillaise » clôture la cérémonie. Elle est -chantée par M. Frantz, de l'Opéra et les chœurs. Les fiers accents de l'hymne national accompagnent les deux dépouil les jusqu'à la sortie du monument où le eortèige se forme pour se rendre à l'Arc de Triomphe. La Voie triomphale A 11 heures dix, le cortège officiel sort du Panthéon. L'urne contenant lé cœur de Gambetta, portée par l'invalide Poulet, décoré ce matin même de la médaille militaire, et le cercueil renfermant la dépouillé du <( Soldat français » sont descendus devant les grilles, où ils sont replacés sur leur char. La sonnerie du « Garde à vo.us », se fait entendre et la tête du cortège se met im médiatement en marche. 'M. Millerand, tête nue, suit le cercueil du « Poilu ». Boulevard Saint-Germain,, où la haie est formée par les 140e, 143® et 27e régiments d'infanterie, des délégations des élèves des grandes écoles se -sont massés. Place de la Concorde, le coup d'œil est d'une •sublime grandeur, les drapeaux de 1914-1918, suivis de ceux de 1870-1871, for ment autour des deux terre-pleins qui en tourent la pyramide, un cercle où l'or, au sommet des drapeaux;, forme, avec les cou leurs tricolores, une vision splendide. iDes délégations de mutilés, qui se sont massées devant les Tuileries, -rendent lés honneurs militairement. Des Alsaciennes en costume se tenaient .devant la statue de Strasbourg, décorée de drapeaux et de guirlandes de fleurs. La montée de l'avenue des Ghamps-Elysées s'effectue sous les acclamations conti nues d'une foule innombrable. Les arbres étaient autant d'observatoires d'où les curieux pouvaient jouir sans être gênés d'un coup d'œil magnifique....