Extrait du journal

DISCOURS DE PAUL DÉROULÈDE Voici, d'après l'Officiel, l'éloquent discours prononcé par notre ami Paul Déroulède à la tribune de la Chambre, dans la séance de lundi ; • Messieurs, au moment où je suis descendu de mon banc pour prendre la parole à cette tribune, mon intention était moins de défendre le parti bouT langiste et le général Boulanger que de protester contre une parole qui porte atteinte à la loi fonda-, mentale de ce pays, contre une parole que, tout républicain que je sois, je ne saurais accepter. L'orateur qui occupait alors la tribune a déclaré, qu'il mettait la République au-dessus du Suffrage.. universel. (Exclamations.). Eh bien, non, messieurs, je le dis dans ma loyauté, dans ma franchise, dans mon dévoue ment aux institutions démocratiques, il n'y a pas' de loi contre cette loi vivante qui s'appelle le Suf frage universel. (Très bien 1 très bien l à droite et sur quelques bancs à l'extrémité gauche de la' salle.) - ; Non, le Suffrage universel n'est pas seulement' votre guide et votre maître, i. est votre origine et votre principe. i Vous n'avez de raison d'être que par lui. A vous, de lui faire aimer le parlementarisme que vous vou- ' lez lui imposer ; mais à lui, et à lui seul, de déci-: der s'il l'accepte et s'il T'approuve. Et ce n'est pas, hélas I la voie dans laquelle vous, marchez depuis dix-sept ans qui peut lui rendre chère la Constitution que vous défendez. En tout cas il est inadmissible, dans on paya, démocratique, d'oser disputer, de prétendre arrar cher à aucun électeur son bulletin^ de vote; ce bulletin de vote qui est sa part sociale, la seule part sociale qui appartienne au pauvre comme au riche. . .. . C'est par là et par là seulement, jusqu a nouvel ordre, qu'il peut se libérer d« votre opgrpgijiB*...